Comparativement à la plupart des autres formes de cancer, les tumeurs prostatiques évoluent lentement, souvent sur une période de 10 ans ou plus, et de manière non agressive. Elles ont également tendance à apparaître tard au cours de la vie. Chez les hommes plus âgés notamment, les petites tumeurs sont laissées sans traitement. Le médecin doit alors vérifier régulièrement pour s'assurer que le cancer ne progresse pas plus rapidement que prévu. Ce processus s'appelle « surveillance active ».
Par contre, lorsque le cancer a envahi d'autres structures que la prostate, il faut administrer des médicaments anticancéreux et des analgésiques.
Lorsque le cancer est encore circonscrit à la prostate, on recourt à un traitement chirurgical ou à une radiothérapie.
La radiothérapie représente souvent une option de traitement. Votre médecin peut utiliser un faisceau de rayonnement externe ou des implants de grains radioactifs insérés à l'intérieur de la prostate ou près de celle-ci par chirurgie (brachythérapie) pour détruire les cellules cancéreuses. Les spécialistes cherchent de nouvelles façons d'administrer la radiothérapie, ainsi que de nouveaux traitements dans lesquels on administre des hormones et une radiothérapie en même temps (voir ci-après pour des renseignements au sujet de l'hormonothérapie).
Si une opération chirurgicale est recommandée, l'intervention classique est la prostatectomie radicale, c'est-à-dire l'ablation totale de la prostate. Le chirurgien pratique une incision à l'abdomen ou entre l'anus et le scrotum pour enlever la prostate. Cette méthode est celle qui entraîne les meilleures chances de guérir le cancer de la prostate.
L'ablation de la prostate peut avoir des conséquences importantes, notamment l'impuissance et l'incontinence. Après l'intervention chirurgicale, la possibilité d'obtenir une érection dépend de la présence ou de l'absence de lésions aux nerfs adjacents à la prostate. Il peut arriver que les nerfs soient touchés par le cancer et qu'ils doivent être excisés. Parfois le médecin décide de laisser ces nerfs en place, mais l'impuissance se produit quand même. Vous devriez discuter avec votre médecin de la possibilité d'une intervention avec épargne nerveuse.
Quand vient le moment de choisir le meilleur traitement à administrer, le médecin et le patient doivent s'entretenir ensemble des risques et des avantages de chaque option. Les deux modalités de traitement peuvent entraîner des complications telles que l'irritation de la vessie, le dysfonctionnement sexuel et les problèmes d'incontinence anale, et la décision doit être prise en fonction de l'étendue du cancer, de l'état de santé du patient et de ses préférences.
Parfois, le tissu cancéreux est détruit à l'aide d'une sonde à froid (cryochirurgie) qui gèle le tissu. Cette technique peut également entraîner l'impuissance. Cette intervention est assez récente, et on ne sait pas encore si l'efficacité à long terme est aussi favorable que celle de la prostatectomie radicale.
L'hormonothérapie a pour but de diminuer les concentrations des hormones mâles (ou androgènes), notamment la testostérone, ou d'empêcher ces hormones d'agir sur les cellules cancéreuses. Les cellules cancéreuses prostatiques ont besoin des androgènes pour se multiplier. L'hormonothérapie contribue aussi à diminuer la taille de la prostate. Cette modalité ne guérit pas le cancer, mais elle peut ralentir la croissance de la tumeur et être utile avant une intervention chirurgicale, surtout avant la cryochirurgie. Au lieu d'un traitement médicamenteux, certains hommes optent pour l'orchiectomie (ablation des testicules) pour réduire leurs concentrations de testostérone.
L'hormonothérapie et la radiothérapie sont souvent administrées ensemble aux patients dont le cancer continue de s'étendre ou réapparaît après le traitement chirurgical. On peut utiliser la chimiothérapie pour traiter le cancer de la prostate lorsque le traitement hormonal n'est plus efficace.
Votre médecin vous expliquera les diverses options de traitement en fonction de la taille, de la nature et du siège de la tumeur.
Si vous craignez d'être atteint d'un cancer de la prostate, consultez votre médecin pour obtenir un dosage de l'ASP et subir un examen par toucher rectal.
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